Signaux Laporte
agrément n°9 |
Les Etablissements Albert Laporte ont été fondés à Lyon en 1931 par l'entrepreneur du même nom. Il s'agissait d'un fabricant de signalisation routière verticale et horizontale et d'outillage pour l'entretien des voiries. Le procédé de fabrication des premiers panneaux Laporte a été breveté en 1933. Les panneaux de signalisation émaillés Laporte ont longtemps fait leur réputation (homologués à partir de 1948), et étaient notamment commercialisés en région Rhône-Alpes, avant de laisser la place aux portiques autoroutiers à partir du milieu des années 1960, qui deviendront la spécialité des Etablissements Laporte.
Les Etablissements Laporte ont su s'adapter à la modernisation de la signalisation dans les années 1980 en lançant plusieurs gammes de panneaux en aluminium, et en se diversifiant également dans la signalisation temporaire en créant une filiale dédiée : Crapie.
En 1992, l'activité de production des Etablissements Laporte est transférée à une nouvelle société, Signaux Laporte, toujours détenue et dirigée par la famille Laporte. Les Établissements Laporte sont alors devenus un groupe qui regroupaient deux sociétés distinctes : Signaux Laporte et Crapie. De nombreuses autres filiales ont ensuite été créées ou acquises (Optifib pour la signalisation électronique en 1999 par exemple).
De 1997 à 2006, Signaux Laporte a pris part dans le cartel des panneaux, une importante affaire judiciaire d'entente sur les prix des marchés publics, et a été condamné en 2010 à 700 000€ d'amende par l'autorité de la concurrence. Suite à l'arrêt de ce cartel en 2006, la famille Laporte a revendu le groupe à Guy Neuhaus, de la famille des établissements Neuhaus, qui est alors devenue Laporte Crapie Industrie, et compte alors 10 filiales (dont Optifib, Crapie et Sodeer), et 6 sites de production.
En 2009, Signaux Laporte change de nom et devient Laporte Service Route, mais en 2010, en grave difficulté financière, elle est placée en redressement judiciaire, et est rachetée par Euromark, la holding du groupe Vinci qui détient Signature. En 2012, Signaux Laporte a finalement été condamnée en appel à 350 000€ d'amende dans l'affaire du cartel des panneaux. Laporte Service Route a définitivement cessé d'exister en 2018.
Panneaux de police
Les panneaux de signalisation Laporte ont existé en acier émaillé mais aussi en tôle peinte, et pouvaient être équipés de cataphotes. Des années 1950 à 1970, ils étaient réalisés en tôle emboutie ce qui donnait un relief aux symboles. Les caractères des panneaux d'indication et des panonceaux étaient également réalisés en relief, puis rivetés sur les panneaux, et commercialisés sous le nom Beaujolight (brevet d'invention déposé en 1950).
À partir des années 1980, Signaux Laporte a débuté la fabrication de panneaux de police modernes en aluminium avec film rétroréflechissant (brevet d'invention déposé en 1981) :
• Gamme Tradition (SP 24) : panneaux en acier ou aluminium à dos ouvert
• Gamme Prestige (SP 44) : panneaux en aluminium à dos fermé
Ces deux modèle de panneaux ont été fabriqués jusqu'au rachat de Signaux Laporte en 2011.
Panneaux directionnels
Les panneaux directionnels conçus par Laporte des années 1950 à 1970 étaient réalisés en tôle peinte et comportaient des lettres en relief rivetées, sur le même modèle que les panneaux de police.
Ces panneaux directionnels étaient aussi déclinés en version rétro-éclairée sous la forme de caissons avec une face avant en matière plastique laissant passer la lumière émise par des tubes fluorescents. Dans les années 1970, ils étaient majoritairement implantés sur autoroutes et voies rapides et montés sur des portiques enjambant les voies de circulation.
Les panneaux de signalisation directionnelle Signaux Laporte ont ensuite évolué vers des gammes en aluminium dans les années 1980 :
• Gamme Tradition (D1-23 - D2-01 : panneaux en acier ou aluminium à dos ouvert
• Gamme Prestige (D1-42 - D2-41) : panneaux en aluminium à dos fermé
À partir de la fin des années 1980, les panneaux de signalisation autoroutière de grande dimension (D3-02), étaient réalisés de façon monobloc afin d'éviter les traces de salissures qui apparaissent avec le temps sur des panneaux à base de lattes. Signaux Laporte fabriquait également les structures de fixation des panneaux autoroutiers, portiques et potences, sous la certification PHM-4. Son atelier de soudure permettait également la réalisation d'éléments architecturaux, comme les portiques, potences et supports d'accotement réalisés pour l'autoroute A35 en 1991 (DDE 67).
À partir de la fin des années 1980, les panneaux de signalisation autoroutière de grande dimension (D3-02), étaient réalisés de façon monobloc afin d'éviter les traces de salissures qui apparaissent avec le temps sur des panneaux à base de lattes. Signaux Laporte fabriquait également les structures de fixation des panneaux autoroutiers, portiques et potences, sous la certification PHM-4. Son atelier de soudure permettait également la réalisation d'éléments architecturaux, comme les portiques, potences et supports d'accotement réalisés pour l'autoroute A35 en 1991 (DDE 67).
Signaux Laporte a conçu au début des années 2000 un système de panneaux motorisés destiné aux axes fréquemment empruntés par les convois exceptionnels de grande hauteur. Ce système permet de lever automatiquement les panneaux sur un portique ou une potence et de les redescendre ensuite à une hauteur normale une fois que le convoi exceptionnel est passé. Un brevet d'invention a été déposé en 2001.
Panneaux temporaires
Les panneaux de signalisation temporaire conçus par Signaux Laporte dans les années 1960 et 1970 étaient réalisés en acier émaillé et monté sur support pliable de type pieds lyonnais. Les panneaux temporaires de conception moderne en aluminium étaient quand à eux fabriqués par Crapie, filiale de Signaux Laporte et distribués par ces derniers.