Jean Neuhaus
agrément n°7 |
C'est en 1929 que Jean Neuhaus fonde son atelier de fabrication de plaques publicitaires et décoratives en acier émaillé vitrifié. À partir de 1934, inspirés par Michelin, les premiers panneaux de signalisation Vitrarmé sont fabriqués, composés d'une plaque en émail entourée de béton. Cette production est restée marginale face à la domination de Michelin sur ce secteur, mais c'est en 1938 que l'activité signalisation de Neuhaus a pris son essort avec le lancement des premiers panneaux de signalisation entièrement émaillés et la création de l'Office Central de Signalisation Jean Neuhaus.
En 1953, Neuhaus a ouvert une nouvelle usine à Béhobie, au Pays-Basque, avec une capacité de production de 15 000 panneaux émaillés par an. Son activité sur d'autres secteurs s'est également développée, comme le mobilier urbain avec la fourniture d'équipements pour les Champs-Élysées ainsi que la fabrication de signalisation lumineuse (feux tricolores et bornes). L'année suivante, le fils du fondateur, Jacques Neuhaus, prend sa succession. En 1955, la gamme de panneaux émaillés à bords tombés Vitracier sera lancée, et deviendra une référence en la matière.
Neuhaus a ensuite modernisé ses gammes de panneaux avec le lancement de gammes en matière plastique (Plasticacier en 1968), de panneaux directionnels caissonnés (Vitralite en 1977), et est officiellement devenu Jean Neuhaus S.A. en 1966. Pour intégrer le marché de la signalisation autoroutière, alors en plein essort dans les années 1970, Neuhaus rachète Luchard en 1975.
À partir des anées 1980, les panneaux Neuhaus vont encore évoluer avec le développement de gammes modernes en acier et aluminium avec film rétroréflechissant (Railacier et Railalu en 1981). En 1986, Neuhaus met au point le premier panneau à message variable (PMV) à LED d'Europe, nommé Dimitri. Le premier exemplaire a été installé à l'entrée du pont de l'Ile de Ré.
En 1989, le groupe familial Burelle, qui détient notamment Plastic Omnium à cette époque, se joint à la famille Neuhaus. Fort de ce nouveau groupe, Neuhaus va acquérir plusieurs autres fabricants de signalisation pour poursuivre son développement (Sodilor en 1991), y compris à l'international avec le rachat des allemands Segor et Gerecke und Lauer en 1993. Sous l'impulsion de Jacques Neuhaus, une nouvelle holding regroupant les familles Burelle et Neuhaus a été créée en 1995 : la Compagnie Signature. Le développement du groupe s'est alors intensifié avec la création de plusieurs filiales comme Neuhaus Communication, spécialisée dans le mobilier urbain, ou Neuhaus Côte d'Ivoire.
En 1997, Neuhaus S.A. va changer de nom pour s'appeler Signature. Une nouvelle usine est ouverte en 1997 à Urrugne, toujours au Pays-Basque, elle a pris le nom de Jacques Neuhaus en 2004. Les filiales détenues par Neuhaus ont alors été fusionnées avec le groupe Signature. Seule Neuhaus Communication sera revendue à Dauphin Mobilier Urbain (groupe Havas).
> L'historique suivant de ce fabricant de signalisation se trouve sur la page consacrée à Signature S.A.
Panneaux de police
Les panneaux émaillés Vitracier étaient les plus courants, et encore aujourd'hui ils sont parmi les plus répandus de cette époque, toujours en utilisation sur la voie publique. Pour certaines applications, notamment les panneaux d'intersection et de priorité, ils étaient également fabriqués avec un film réflectorisé en lieu et place de l'émail. Les panneaux triangulaires pouvaient aussi êtres équipés de réflecteurs Vitralux à leurs extrêmités.
Les panneaux Railacier constituent la génération de panneaux de police suivante. Ils sont conçus en tôle zinguée à bords tombés recouverts d'un film rétroréflechissant et de rails à l'arrière permettant d'emprisonner la fixation du collier de serrage. Ils ont été brevetés par Neuhaus en 1984. Les panneaux Railalu sont de conception équivalente, mais en aluminium et ont été fabriqués à partir de 1991. Ces panneaux ont obtenu la certification NF SP 13.
Neuhaus a également fourni des panneaux de police pour passages à niveau. Ce marché spécifique SNCF qui a duré plusieurs années est constitué de panneaux Vitracier et Railacier. Ces panneaux ont un marquage spécifique SNCF sur la face arrière.
Panneaux directionnels
Les panneaux de la gamme Vitrarmé, dont le brevet a été déposé en 1934 par Jean Neuhaus, sont des panneaux directionnels avec une base en béton sur laquelle est aposé un panneau en émail vitrifié. Ils sont souvent confondus avec les panneaux en béton fabriqués par Michelin, mais ils ont été bien moins répandus que ces derniers.
La signalisation directionnelle a ensuite suivi la même évolution que les panneaux de police. Tout d'abord avec caractères en relief dans les années 1950, les panneaux en pointe de flèche Vitracier sont devenus lisses à partir des années 1970.
Vitralite est une gamme de signalisation directionnelle lancée en 1977 et composée de caissons traversant un mât et pouvant être soit rétroréflechissants, soit rétro-éclairés. Leur conception est similaire aux panneaux JCDecaux et avait pour objectif de les concurrencer. Ils ont été brevetés par Neuhaus en 1978, et sont toujours commercialisés aujourd'hui par Signature.
Après le rachat de la société Luchard en 1975, Neuhaus a investi le marché de la signalisation autoroutière sur structures en aluminium (portiques, potences et haut-mâts), avec la conception de panneaux rétro-éclairés de grandes dimensions, puis de panneaux à planches en aluminium dans les années 1990 (D3-03).
Panneaux temporaires
Aux côtés de la signalisation permanente, Neuhaus a également fabriqué des panneaux de signalisation temporaire :
• panneaux Vitracier émaillés montés sur support dépliable (années 1960/70)
• multi-panneau émaillé composé de trois panneaux dont un panneau central avec crochets sur lequel pouvait être fixé un autre panneau (années 1960/70)
• panneau Vitralux de dimensions réduites avec étui repliable (années 1960)
• panneau en acier sur support dépliable solidaire à partir des années 1980
Signalisation lumineuse
`À la fin des années 1950, Neuhaus a conçu plusieurs modèles de bornes lumineuses rétro-éclairées utilisées pour la signalisation des obstacles et des refuges pour passages piétons. Ces bornes ont notamment été utilisées en nombre à Paris des années 1960 à 1980.
C'est en 1986 que Neuhaus a mis au point le premier panneau à message variable (P.M.V.) à LED d'Europe pour les accès au pont de l'Ile de Ré, pour le compte de la DDE 17. Le marché de l'information routière par PMV est alors en plein développement et Neuhaus a notamment remporté celui de la fourniture du boulevard périphérique de Paris.