Ville de Paris
La signalisation des voies réservées des Jeux Olympiques et Paralympiques
À l'occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, une voie réservée à certains véhicules (organisation, secours...) a été mise en place sur le boulevard périphérique de Paris, mais aussi sur certains axes de la capitale, ainsi que sur les autoroutes A1, A4, A12, A13, A86 et la RN 13.
Une signalisation spécifique a été autorisée à être expérimentée à ce titre, par l'arrêté du 31 juillet 2023. Elle se compose d'un panneau de présignalisation, d'un panneau de position, d'un panneau d'information (non utilisé dans Paris), et d'un panneau de fin.
Sur le boulevard périphérique de Paris, ces panneaux sont déclinés en version dynamique :
- présignalisation affichée sur P.M.V. placés sur accotement
- signalisation de position affichée sur P.M.V. placés sur le terre-plein central
Ces panneaux à message variable (P.M.V.), conçus par Signature, ont été installés spécialement à l'occasion des Jeux Olympiques. Ils seront ré-utilisés après les J.O. pour la future voie réservée du boulevard périphérique de Paris. Ces P.M.V. sont full matrix et peuvent afficher n'importe quel symbole ou texte.
Le dispositif est complété par des panneaux d'information sur fond jaune, placés dos-à-dos sur le T.P.C., et par une information complémentaire sur les P.M.V. pleine voie du périphérique.
Les panneaux à prismes des voies souterraines
Il s'agit probablement des premiers exemplaires de panneaux de police à utiliser la technologie des prismes. Deux exemplaires étaient placés à l'entrée du tunnel de l'avenue du Maine , et un autre se situait à l'entrée du souterrain cours-la-Reine, cours Albert Ier. Installés à la fin des années 1960, ils ont tous été déposés en 2015, à l'occasion de la rénovation de l'éclairage public de ces voies. La journée, ces panneaux indiquaient autrefois l'obligation d'allumer ses feux de position, et à la nuit tombée, les 3 prismes pivotaient sur eux-mêmes et indiquaient l'obligation d'allumer ses feux de croisement. Malgré des recherches, le fabricant des ces panneaux n'a pas pu être identifié.
Les panneaux lumineux des passages piétons
Comme bien d'autres communes, la ville de Paris a adopté des panneaux lumineux dits "renforcés" afin d'accroitre la visibilité des passages piétons. Ces caissons sont identiques aux panneaux permanents classiques, mais leur contour est équipé de sources lumineuses clignotantes afin de rompre le phénomène de banalisation de la signalisation qui fait que les usagers ne font plus attention aux panneaux qu'ils rencontrent. Ces panneaux renforcés équipent le plus souvent des passages piétons se trouvant à proximité d'endroits fréquentés par des enfants : crèches, écoles, collèges...
Deux modèles ont été adoptés par la ville de Paris : le panneau A13a (endroit fréquenté par des enfants), et le panneau A13b (passage pour piétons). En règle générale, ils fonctionnent périodiquement, aux horaires de sortie d'école par exemple. Pour ce faire, ils sont équipés d'une horloge ou sont déclenchés à distance. La première génération de ces panneaux renforcés est constituée de caissons équipés de tubes fluorescents clignotants rouges et blancs. Tous ces caissons ont été remplacés aujourd'hui.
La deuxième génération de panneaux renforcés se compose de caissons plus plats équipés de diodes électroluminescentes (LED) rouges et jaunes. Les diodes s'allument selon plusieurs modes : clignotement, simple ou double flash.
La deuxième génération de panneaux renforcés se compose de caissons plus plats équipés de diodes électroluminescentes (LED) rouges et jaunes. Les diodes s'allument selon plusieurs modes : clignotement, simple ou double flash.
D'autres panneaux lumineux à diodes plus spécifiques peuvent être ponctuellement installés aux abords d'endroits particulièrement accidentogènes.
Les panneaux directionnels émaillés
Avec ses 1954 panneaux directionnels, la ville de Paris comporte encore quelques exemplaires de panneaux en lave émaillée des années 1960/70. Le premier constat est que l'ensemble de ces panneaux témoins de l'ancien Paris ont été sauvegardés de part leur fixation sur des mâts d'éclairage public. Deuxième constat, ils indiquent tous ou presque des places importantes de Paris.
Quelques autres panneaux, beaucoup plus rares que les précédents, subsistent parfois tant bien que mal. Il s'agit de panneaux schématiques indiquant la composition d'un carrefour ou d'une bifurcation urbaine.
Des panneaux de signalétique en lave émaillée jalonnent également Paris, aucun n'est daté mais ils sont probablement des années 1980. Des panneaux en lave émaillée ont été posés dans Paris jusqu'en 1990, les derniers ont été produits par le fabricant ADEM.
La ré-ouverture du boulevard périphérique
Un dimanche de 2019, le boulevard périphérique de Paris a été exceptionnellement fermé à la circulation en pleine journée, entre la porte de la Chapelle et la porte d'Aubervilliers suite au déminage d'une bombe. Sa fermeture et sa ré-ouverture ont vu la mise en place d'un protocole précis et stricte afin d'éviter tout incident. Cela mobilise trois services :
- la préfecture de police de Paris, autorité de police
- la mairie de Paris, propriétaire et gestionnaire de la voie
- Aximum, prestataire de service de la mairie de Paris pour le balisage
Premiers organes de signalisation : les panneaux à message variable indiquent la fermeture, avant et pendant la coupure. Deux types de PMV sont utilisés à Paris : les PMV pleine voie du BP, et les PMV JCDecaux placés en amont des portes d'accès, ainsi qu'en entrée de bretelle. Ces derniers sont équipés de prismes laissant apparaitre un panneau B0 (interdiction de circuler), et de trois lignes de texte, à l'origine à affichage par pastilles diffusantes et aujourd'hui rétrofitées par des LED.
La sortie obligatoire est matérialisée par des cônes et des panneaux B21. La fermeture des voies est effectuée par des barrières enchainées et cadenassées pour éviter tout risque d'intrusion.
Les bretelles d'accès sont également cadenassées par des barrières coulissantes à fixation permanente.
Lors de la ré-ouverture de l'axe, une retenue est créée par les services de la préfecture de police en amont de la sortie obligatoire afin de permettre une intervention en toute sécurité de l'entreprise prestataire du débalisage. Un temps d'attente est nécessaire, de façon à permettre l'écoulement du flux de véhicules en attente dans la bretelle de sortie obligatoire, ici la porte d'Aubervilliers.
La phase de débalisage est encadrée par la police, pour éviter que des usagers (automobilistes ou motards) excédés par l'attente générée par la coupure d'axe, ne viennent forcer le barriérage et s'engager dans un boulevard périphérique encore non-sécurisé. L'exaspération des usagers était telle ce jour-là, que plusieurs automobilistes ont remonté le BP à contre-sens, avant de faire demi-tour face aux barrières.
Une fois la phase de débalisage achevée et l'ordre donné par la Préfecture de police de rouvrir l'axe, le flux de véhicules retenu en amont est progressivement lâché par la police nationale et la circulation peut reprendre ses droits en quelques secondes.