A. GARBARINI
Les établissements André Garbarini ont été fondés en 1921 à Courbevoie par l'ingénieur du même nom qui a mis au point des réfrigérateurs pour bâteaux et des radiateurs paraboliques à gaz. Ces derniers, qu'il a nommé "Garba", ont été commercialisés dans toute l'Europe et lui ont valut de nombreux prix et récompenses qui en ont fait sa renommée.
Vers 1925, André Garbarini invente la cataphote, ancêtre de la catadioptre, dispositif qui réfléchit la lumière, et en 1929, il crée le premier clignoteur électrique dont l'utilisation est prévue dans les chemins de fer et les services des villes. L'activité signalisation routière de l'entreprise Garbarini débute dans la foulée avec la mise au point du balisage des passages à niveau avec des panneaux équipés de cataphotes. À partir de 1936, l'activité de Garbarini se concentre quasiment exclusivement sur la signalisation routière, avec la mise au point de signaux routiers lumineux ainsi que leurs organes de commande (contrôleurs de carrefour).
André Garbarini est décédé en 1958, et c'est alors sa femme qui prend la direction de l'entreprise. La diversification des produits de signalisation a lieu au cours des années 1960 avec la mise au point de nouveaux contrôleurs de carrefour, de nouveaux feux, et de nombreux équipements de signalisation lumineuse tels que des bornes, des panneaux ou des clous de chaussée.
À l'automne 1996, Garbarini est placé en redressement judiciaire. L'entreprise a été sauvée par son rachat par le groupe français Fayat auprès du tribunal de commerce de Nanterre. À partir de 2012, Garbarini est renommée Fareco, est est toujours en activité aujourd'hui.
Panneaux permanents
Les premiers panneaux conçus dans les années 1930 par Garbarini étaient réalisés en lave émaillée. Ils pouvaient être équipés de lettres cataphotées et de feux lumineux clignotants. Un modèle rétro-éclairé a également été produit, sur la base d'un caisson en aluminium dont la face avant était réalisée en glace Noctilux.
À partir des années 1950, les panneaux produits par Garbarini étaient exclusivement lumineux, rétro-éclairés à partir de lampes incandescentes puis de tubes fluorescents. Cette production était plus faible comparée aux feux de circulation qui constituaient l'essentiel de l'activité de l'entreprise. Il n'était pas rare qu'une ville équipée de feux Garbarini soit également équipée de panneaux lumineux du même fabricant.
Dans les années 1980, Garbarini a réalisé des panneaux de conception plus légère en polyester avec feux clignotants.
Panneaux directionnels
Les premiers panneaux directionnels conçus dans les années 1930 par Garbarini étaient des flèches en tôle laquée avec des lettres émaillées striées. Une version lumineuse était également produite sur la base de caissons rétro-éclairés en tôle simple ou double face.
Bornes lumineuses
Garbarini était également un fabricant important de bornes lumineuses destinées à la signalisation des carrefours giratoires et des ilôts urbains directionnels.
Dès les années 1930, Garbarini a conçu des bornes refuge, utilisées jusque dans les années 1970 pour créer une pause dans la traversée des piétons sur les grands boulevards. Ces bornes avaient un fût éclairé ou équipé de cataphotes, avec à leur sommet un chapeau lumineux. Certains modèles étaient également équipés de feux tricolores.
La borne lumineuse la plus répandue du fabricant Garbarini est le modèle Strasbourg, déposé à l'INPI en 1952. Il s'agit d'une borne composée de six faces triangulaires rétro-éclairées, dont le sommet clignotant est composé soit de pastilles en verre orange, soit de flèches indiquant le sens de contournement. Ce modèle de borne a existé en deux hauteurs différentes, et pouvait également être équipé d'un panneau rétro-éclairé.
Deux autres modèles de bornes fixées au ras du sol ont existé, en Ø300 ou Ø500 mm. Ces bornes dites "yeux de chat" étaient peintes en jaunes, avec plusieurs diffuseurs en verre de couleur rouge ou orange. Leur fonctionnement était clignotant, avec des lampes incandescentes.
La borne Autolumineuse était un modèle déposé en 1959 qui n'était pas lumineux. Elle était recouvert d'un film réflectorisé avec une bande rouge et deux larges flèches indiquant son sens de contournement, et d'un sommet composé de billes de verre réfléchissant la lumière des phares des véhicules.
Après une longue interruption de sa production de bornes, Garbarini, aujourd'hui devenu Fareco, produit une nouvelle borne depuis 2012 destiné au marché de la ville de Paris, une des dernières villes françaises à utiliser encore ce type d'équipements. Cette borne, nommée Galaxie, est réalisée en matière plastique et est équipée de plusieurs bandeaux de LED assurant son éclairage.